Et si chaque pas, chaque danse, chaque mouvement de foule pouvait produire de l’électricité ? C’est l’ambition de technologies comme Pavegen, qui transforment l’énergie cinétique en courant.
Si dans les rues ou centres commerciaux l’impact reste symbolique, dans des contextes à très forte densité piétonne (festivals, clubs, stades), ces sols pourraient non seulement alimenter une partie des infrastructures, mais aussi devenir un symbole d’engagement durable pour la jeunesse.
Comment fonctionnent les plaques énergétiques
- Chaque pas enfonce légèrement une dalle.
- Le mouvement active un générateur électromagnétique qui convertit l’énergie mécanique en électricité.
- Cette énergie peut alimenter directement des LED, bornes de recharge, ou être stockée.
- Certaines versions hybrides (ex. Pavegen Solar+) intègrent aussi du photovoltaïque.
En parallèle, les dalles récoltent des données sur le flux piéton, très utiles pour la gestion d’événements.
Tableau comparatif
Critère | Plaques cinétiques (Pavegen) | Panneaux solaires (référence) | Objectif / Limite |
---|---|---|---|
Énergie produite par pas | ~2–4 joules | N/A | Faible par individu |
Scénario normal | 5 000 pas/jour ≈ 0,0029 kWh | 1 m² ≈ 150 kWh/an | Production symbolique |
Scénario festival (50 000 pers., 6h) | ≈ 1,5–2 kWh (équivalent LED d’une scène) | N/A | Production utile pour des usages ciblés |
Coût installation | ~80 000 € (pilote) | 1 000–1 500 €/kWc | Plaques plus chères |
Durée de vie | 5–10 ans | 20–25 ans | Durée plus courte |
Valeur ajoutée | Innovation, collecte de données, image écologique | Production massive | Rentabilité via usage spécifique & marketing |
Hypothèse : festivals et clubs comme terrains d’expérimentationImaginons un festival de 50 000 personnes :
- Chaque personne effectue en moyenne 3 000 pas / mouvements sur la durée de l’événement.
- Soit 150 millions de pas cumulés.
- Avec 3 joules par pas, cela donne ≈ 450 MJ = 125 kWh.
C’est l’équivalent de plusieurs heures d’éclairage LED d’une grande scène.
En club, où la densité est extrême et les danseurs actifs plusieurs heures, la contribution pourrait directement alimenter :
- le système lumineux LED,
- les bornes de recharge pour smartphones,
- ou même une partie de la sonorisation secondaire.
Mais surtout, cela deviendrait une expérience marketing et écologique forte : “Dansez pour alimenter le show !”.
L’IA comme multiplicateur
L’intégration de l’IA rend le système plus crédible :
- Maintenance prédictive : éviter pannes pendant l’événement.
- Optimisation en temps réel : concentrer l’énergie vers les installations qui en ont le plus besoin (lumières, écrans).
- Analyse de foule : mesurer les zones les plus actives pour optimiser la disposition des plaques.
- Gamification : associer les pas des spectateurs à des effets visuels en direct (ex. plus le public danse, plus l’écran géant s’illumine).
Conclusion
Aujourd’hui, les plaques énergétiques ne remplacent pas les grandes sources d’énergie (solaire, réseau), mais elles trouvent un territoire pertinent dans les festivals, clubs et stades.
Avec l’IA et une approche orientée expérience utilisateur + durabilité, ces sols peuvent transformer une simple danse en acte écologique — et faire du public un acteur de la fête… et de la transition énergétique.