MCP : le port USB-C de l’intelligence artificielle (explications simples + exemples concrets)

by Mr. Jonk
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Mis à jour par Mr. Jonk — pour celles et ceux qui veulent des IA qui agissent, pas juste qui parlent.

Introduction

Je me souviens du moment où on a enfin arrêté de se battre avec dix types de câbles pour brancher nos appareils. USB-C est arrivé, et d’un coup, tout s’est simplifié. MCP (Model Context Protocol), annoncé par Anthropic fin 2024, promet la même chose… mais pour les IA. Une prise universelle entre les modèles (LLM) et le monde réel : outils, bases de données, API, fichiers.

Dit autrement : MCP = le port USB-C de l’IA. Peu importe l’outil “branché”, l’IA parle le même langage. Et ça change beaucoup de choses pour l’automation.

Contexte : avant, c’était la jungle (et j’y ai laissé des heures)

Avant MCP, connecter un LLM à un outil, c’était du sur-mesure : connecteur maison, “glue code”, tests fragiles. Je l’ai fait pour des CMS, des APIs marketing, des bases SQL — et j’ai parfois passé plus de temps à câbler qu’à créer de la valeur.

Avec MCP, l’ambition est simple : un protocole standard qui expose des “outils” et des “données” via un serveur MCP, et un client (ton appli IA) qui s’y branche. Techniquement, on parle d’architecture client-serveur et de standards type JSON-RPC 2.0. Concrètement : moins de friction, plus d’actions réelles.

Je branche mon agent IA sur un serveur MCP, et d’un coup il peut lire des fichiers, interroger une base, appeler une API… sans que je recode tout à chaque fois.

Pourquoi c’est (potentiellement) une petite révolution

1) Moins de connecteurs spécifiques

  • Avant : un adaptateur par outil (Notion, Slack, WordPress, etc.).
  • Avec MCP : un canal standard. Le serveur MCP expose les capacités, l’IA les consomme.

Effet immédiat : moins de code à maintenir, des déploiements plus rapides, des coûts qui descendent.

2) Des agents IA vraiment “en action”

Les modèles ne restent plus coincés dans un cutoff statique. Ils agissent : lisent un CSV, consultent une base, postent via API, renvoient un rapport.

Exemple : un agent génère un bilan hebdo : il interroge la base de ventes, agrège, vérifie, formate un PDF et l’envoie sur Slack. Finis les copier-coller.

3) Workflows complexes, mais orchestrés

MCP permet d’enchaîner des actions : détecter un besoin → accéder à la bonne source → exécuter l’appel API → publier le résultat. On passe du “chat” à la “coordination”.

4) Interopérabilité et modularité

On compose des systèmes : un agent, un serveur MCP qui expose des tools (fichiers, DB, APIs), et on étend au besoin. La stack respire, elle évolue.

Avant vs Après MCP

Sujet Avant (connecteurs sur-mesure) Après (via MCP)
Intégration Un adaptateur par outil Un protocole unique, outils exposés par le serveur MCP
Maintenance Beaucoup de “glue code” à surveiller Surface de code réduite, logique centralisée
Capacités Lecture limitée, actions spécifiques Accès aux fichiers, DB, APIs, exécution d’actions
Évolutivité Chaque nouveau service = nouveau dev On ajoute un “tool” au serveur, le client suit
Sécurité & gouvernance Souvent dispersées, règles ad hoc Cadre unifié, autorisations explicites (mais à bien configurer)

Exemples concrets “monsieur tout le monde”

  1. Site vitrine + blog WordPress : je demande à mon agent “mets la page Tarifs à jour et programme l’article de demain”. Il lit un Google Sheet (via MCP), met la page à jour, planifie le post, et m’envoie un récap par email.
  2. Petite boutique en ligne : l’agent surveille un CSV de stock. Quand un produit passe sous le seuil, il déclenche une commande chez le fournisseur (API), met à jour la fiche produit, et poste une note interne sur Slack.
  3. Indé/freelance : chaque fin de mois, l’agent collecte les temps passés, génère les factures PDF, les envoie et archive tout proprement dans Drive.
  4. Association : l’agent gère les inscriptions : lit le formulaire, met à jour Airtable, confirme par mail, prépare l’étiquette badge pour l’événement.

Ressources liées sur jonk.space

Si tu démarres dans l’écosystème, j’ai listé les 5 meilleures IA pour le développement d’applications en 2025 — pratique pour choisir les briques qui s’entendent bien avec des agents.

Et si tu explores les plateformes côté Google, mon tour d’horizon de Google AI Studio t’aidera à comprendre comment brancher proprement modèles, données et déploiements.

Pour un panorama plus grand public, tu peux jeter un œil à mon classement des IA populaires — utile pour te repérer avant d’automatiser quoi que ce soit.

Les limites (à garder en tête)

  • Tout n’est pas automatique : il faut configurer le serveur MCP, gérer les droits, documenter les outils exposés.
  • Sécurité : un agent qui “peut faire” doit être cloisonné. Les attaques par injection existent, les accès indésirables aussi.
  • Adoption encore en montée : l’écosystème se construit. C’est déjà puissant, mais tout n’est pas plug-and-play.
  • La logique métier reste clé : MCP simplifie l’intégration, pas la stratégie.

Conclusion

La vraie bascule de l’IA ne vient pas seulement de modèles plus gros, mais de leur capacité à agir. MCP ressemble à ce chaînon manquant : un câble simple entre l’intelligence et le réel. On ne s’extasie pas devant le câble — on s’en souvient quand tout fonctionne enfin ensemble. Branché, ça délivre. Débranché, ça palabre.

FAQ

MCP est-il open source ?

Oui, c’est un standard ouvert poussé par Anthropic et la communauté. Plusieurs implémentations apparaissent côté clients et serveurs.

Faut-il savoir coder pour l’utiliser ?

Pas forcément. Certains serveurs MCP s’installent en clics, et des interfaces se démocratisent. Mais comprendre les droits d’accès reste important.

Ça marche avec WordPress ?

Oui, via un serveur MCP qui expose des “tools” (lire/mettre à jour des posts, médias, pages) et un agent IA client. Idéal pour les mises à jour récurrentes.

Et avec des agents multi-rôles ?

Justement : MCP est parfait pour coordonner plusieurs agents qui partagent les mêmes outils, avec des permissions adaptées à chaque rôle.

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